SAVIEZ-VOUS QUE NOUS POSSÉDONS UN «SELFIE» DE DIEU ?

sixtineQUI EST DIEU ?

On dit que LA QUESTION LA PLUS POSÉE sur Google est « QUI EST DIEU ? » Peut-on se faire UNE IMAGE DE DIEU ? Peut-on imaginer une forme quelconque de représentation de Dieu ?

Dieu personne ne l’a vu

Certes, on ne peut obtenir UN PORTRAIT DE DIEU avec des traits comme ceux que l’on obtiendrait avec un appareil photographique. Dieu, comme l’affirme l’apôtre Jean, personne ne l’a vu. C’est un Dieu invisible et caché. Quand il se met à parler de lui, il se présente toujours comme un être mystérieux. Dieu est aussi indéfinissable que représentable. Dans ce cas, faut-il abandonner la partie?

Non! Tout n’est pas perdu, car il existe des représentations hautement symboliques de Dieu. Ces représentations se révèlent en tout cas certainement plus fortes et plus justes que celles que pourrait produire un portraitiste, même de renom. En fait, ce sont les représentations les plus profondes de Dieu auxquelles l’homme a accès sur terre.

Les trois plus belles images de Dieu

Ces images symboliques sont obtenues sur la base des données de la Révélation. À partir de là, nous pouvons esquisser ce que l’on pourrait appeler les trois grandes figures de Dieu: Dieu  est AMOUR, Dieu est PÈRE, Dieu est PROVIDENCE. Sans forcer la note, nous pourrions dire qu’il s’agit ici d’un autoportrait ─ disons d’un «selfie» ─ de Dieu. Ce sont les trois images qu’il projette de lui-même à travers toute la Bible, de l’Ancien au Nouveau Testament; mais l’image la plus pure et la plus parfaite est celle de la figure du Christ, dont la mission première sur terre a été de venir nous révéler QUI EST DIEU.

DIEU EST AMOUR, c’est-à-dire qu’il nous aime inconditionnellement, tels que nous sommes, malgré nos faiblesses, nos préjugés, nos doutes, nos croyances. Il nous aime d’un amour paternel comme le meilleur des pères — ou la meilleure des mères. L’amour de Dieu est gratuit. Il ne demande rien en échange; il demande seulement de l’accueillir. De plus, le Dieu Providence pourvoit à tous nos besoins corporels, psychiques et spirituels. Mais pour cela, il faut l’accepter dans sa vie et lui faire confiance. Comment ?

Dieu se manifeste par des «signes»

En entamant un dialogue avec lui. Pour ce faire, il suffit de lui parler simplement, en lui confiant ses peines, en chantant avec lui, en riant avec lui, en lui demandant le pourquoi des choses, en lui adressant nos prières (nul besoin de formalités). La prochaine fois que vous vous sentirez tristes, angoissés ou bien seuls, essayez cela. Ayez confiance qu’il vous écoute et racontez-lui ce qui vous arrive.

Bien plus, demandez-lui de vous donner des « signes » de sa présence et vous serez littéralement renversés. Des coïncidences étonnantes, voire «impossibles», se produiront qui vous donneront parfois la chair de poule. On peut appeler ça les « frissons de Dieu ». Vous connaissez cette magnifique réflexion attribuée au grand écrivain Goethe ? « À l’instant où un être s’engage de manière irréversible, la Providence se met, elle aussi, en mouvement. Toutes sortes de choses se produisent pour l’aider, des choses qui ne se seraient jamais produites autrement… des incidents inattendus, des rencontres fortuites et un soutien matériel dépassant tout ce qu’il aurait pu imaginer. » Combien d’événements portent ainsi la « signature de Dieu ». BREF, nous faisons l’expérience que ÇA MARCHE AVEC DIEU !

En fait, Dieu a créé l’homme libre. Il ne veut pas avoir l’air de s’occuper de ce qui ne le regarde pas. Alors il nous donne des rendez-vous en cours de route, à travers ce qu’on appelle des hasards, des coïncidences, des «synchronicités»; ce peut être des objets, des personnes, des événements, etc.

N’essayez pas de trouver Dieu par votre intelligence

Le plus petit élan d’amour vrai nous rapproche plus de Dieu
que toute la science que nous pouvons avoir de la création.
                                      Antonin Artaud

Surtout, n’oubliez pas que la voie de Dieu n’est pas la voie de l’intelligence, mais celle du cœur. N’essayez jamais de rejoindre Dieu avec votre intelligence, vous n’y parviendrez jamais. Pas de science ici, de grâce. Elle a sa place, mais limitée dans l’ordre universel des choses. Des génies ne croient pas en Dieu, pendant que d’autres génies aussi grands y croient dur comme fer. Là-dessus, personne n’a mieux parlé que le grand Pascal au 17e siècle quand il a écrit dans ses Pensées : « C’est le cœur qui sent Dieu et non la raison, voilà ce qu’est la foi, Dieu sensible au cœur et non à la raison. » Vous savez ce que disait le Petit Prince de Saint-Exupéry ? « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » Dieu est de cet ordre.

POUR TOUT RÉSUMER, disons que Dieu vous attend, il se tient à la porte de votre cœur et là seulement vous le trouverez et le verrez.

Je me tiens à la porte

«Voici, je me tiens à la porte
et je frappe ;
si quelqu’un entend ma voix
et ouvre la porte,
j’entrerai chez lui pour souper,
moi près de lui
et lui près de moi.»

Apocalypse 3,20 (traduction de la Bible de Jérusalem)

 

Jean-Paul Simard

 


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CONNAISSEZ-VOUS LA THÉRAPIE DU SENS ?

800x533LE SENS COMME REMÈDE AUX MAUX DE L’EXISTENCE

LA SANTÉ REQUIERT QUE NOTRE VIE AIT UN SENS. La capacité de donner un sens aux événements est ce qui rend la personne la plus apte à faire face aux problèmes et aux difficultés de la vie.

Et ce sens est fortement tributaire des réponses apportées aux grandes questions existentielles : la vie vaut-elle la peine d’être vécue? A-t-elle une signification? A-t-elle une finalité? Combien de souffrances, de maladies, de dépressions prennent racine dans l’absence de réponses à ces questions fondamentales.


Le sens est un besoin vital

NOUS ÉPROUVONS UN BESOIN VISCÉRAL de sens comme nous avons besoin d’eau, d’air, de lumière, de nourriture. Quand nous ne trouvons pas le sens d’une chose, d’un événement, quand nous ne comprenons pas ce qui nous arrive, nous nous sentons démunis, insécurisés. L’angoisse alors s’installe et le premier réflexe est de paniquer. On veut comprendre pourquoi ? C’est bien normal.

Toutes les personnes qui œuvrent auprès des malades vous le diront, la question qui revient le plus souvent, consciemment ou inconsciemment, est  la suivante: « Quel est le sens de ce qui m’arrive ? » Une personne malade disait : «Trouver une explication, comprendre comment et, surtout, pourquoi je suis tombée malade. C’est tout ce que je voulais.»

Jocelyne Benoit qui accompagne des malades en phase terminale fait le même constat : «J’ai observé, dit-elle, que les mêmes questions reviennent souvent. Les gens me demandent ce que ça leur a donné de vivre.» L’importance du sens est corroborée par un psychothérapeute qui affirme : « Guérir le client, ce n’est pas lui remplir la tête de connaissances psychologiques ou biologiques. Le guérisseur découvre sa mission quand il donne un sens à la maladie[i]. »

 


Le sens n’est pas l’explication

J’AI VÉCU UN JOUR un fait qui m’a beaucoup interpellé. Il s’agit d’un appel téléphonique que je reçus de l’un de mes anciens élèves. Il était angoissé. Deux ans auparavant, il avait été victime d’un accident d’automobile pour lequel il n’était aucunement responsable. Il s’interrogeait sur le destin qui avait été si ingrat et si cruel envers lui. Il comprenait son état, car les médecins lui avaient très bien expliqué pourquoi il ne pourrait plus marcher. Ce qu’il ne comprenait pas, c’était la raison pour laquelle la fatalité s’était si malencontreusement immiscée dans son destin. Il se demandait pourquoi il était cloué à un fauteuil roulant, dans la fleur de l’âge, si loin de ses rêves et de ses projets d’avenir.

Je passai quelque temps avec lui, mais je demeurai impuissant à le consoler. Je compris cependant, à travers cet événement, une chose importante: trouver un sens à la souffrance, ça va; trouver un sens à sa souffrance, ce n’est pas évident. Que répondre, par exemple, à la question du pourquoi? «Pourquoi moi ?». Ou encore: «Qu’ai-je fait pour mériter cela ?». «Quel est le sens de ma souffrance, de ma maladie ?». «Pourquoi est-ce que je souffre ? Les autres marchent, pourquoi est-ce que je suis immobilisé ? Les autres rient, courent, travaillent, jouissent de la vie, accomplissent leur carrière. Qu’est-ce qui m’est arrivé ?».

 


La médecine s’occupe du «comment» mais pas du «pourquoi»

LE PSYCHANALYSTE TOBIE NATHAN constate qu’un médecin, à la question «Pourquoi ai-je mal?» peut répondre par quelque chose du genre «Parce que vous avez une fracture à la jambe!» Mais il ne peut jamais répondre à des questions du genre «Pourquoi est-ce moi qui suis tombé de l’arbre et non mon frère, ou mon cousin?» «Pourquoi suis-je tombé de l’arbre précisément ce jour-là?» Il est difficile de répondre à ces questions parce qu’elles invitent à construire un sens.

Sylvie Lafrenaye, pédiatre spécialisée en soins intensifs, doit régulièrement faire face à ces questionnements. Elle avoue : « En médecine et en science, on est excellents dans le « comment ». Comment c’est arrivé, comment ça se fait que l’antibiotique ne fonctionne pas… Mais on n’a pas de réponse au « pourquoi », alors on l’élude, explique-t-elle. »

Jean-Paul Simard

 


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[i] Les témoignages des personnes que nous donnons ici sont extraits de la revue « Spiritualité santé», « Le guérisseur blessé », vol. 1, no 1, automne 2008, p. 28-29.

DIEU NOUS ÉCOUTE-T-IL QUAND ON PRIE ?

6221-perce-du-soleil-WallFizzCombien se posent la question : « QUAND JE PRIE, DIEU M’ÉCOUTE-T-IL VRAIMENT ? » ou «ÉCOUTE-T-IL NOS PRIÈRES? ». Pour répondre à la question, il faut comprendre la PÉDAGOGIE DIVINE.

 


 

QUAND VOUS PRIEZ, considérez votre prière comme une graine que vous semez.  Il faut qu’elle croisse. Quant à savoir où, quand, et comment tout cela se fera, c’est l’affaire de Dieu. Votre rôle est de demander ce qu’il vous faut. Tout le reste, les détails, concernent Dieu. Remplissez fidèlement votre rôle de priant, et laissez le reste à Dieu en ayant foi en lui. Demandez, tournez-vous vers Dieu pour vos besoins, et ensuite attendez de lui les résultats. Pendant ce temps, remerciez-le constamment de ce que le travail se fait. Répandez-vous en bénédictions, même si vous ne voyez rien se produire. Souvenez-vous qu’il n’y a pas de limite à la puissance de Dieu. Tout est possible! Croyez-moi, votre foi aura sa récompense et prier de cette façon ne vous décevra pas.


 LE SIGNE LE PLUS SÛR que notre prière est authentique et que Dieu nous écoute, c’est précisément la persévérance dans la prière: accepter de durer dans la supplication, malgré que la réponse tarde à venir. Accepter d’être comme un mendiant devant Dieu. Cette attitude d’humilité touche assurément le cœur de Dieu.

 À la lumière de ce que nous venons dire, voici dans quelles dispositions il faut prier Dieu:

Se rappeler que Dieu a le pouvoir de guérir toute maladie et enlever toute souffrance.

Accepter de ne pas prier pour notre seule guérison, mais pour demander la force d’assumer notre épreuve;  voilà la vraie guérison à obtenir, voilà le vrai miracle à demander à Dieu.

CROIRE FERMEMENT qu’on ne prie jamais en vain et que toute prière est exaucée, même si ce n’est pas toujours de la façon à laquelle nous nous y attendions.

Croire que Dieu sait mieux que nous ce qu’il nous faut. Il sait ce qui est le meilleur pour nous. Il faut donc lui faire totalement confiance.

Comprendre que Dieu, en bon père, n’accorde jamais quelque chose qui pourrait nous nuire.

Savoir que Dieu peut décider de nous laisser vivre une expérience différente de ce que nous espérions, de façon à nous faire grandir dans l’épreuve.

Demander à Dieu la grâce de reconnaître le cadeau d’apprentissage de la vie que recèle l’épreuve qui nous semble difficile à accepter.

Quand nous prions dans ces dispositions, il arrive très souvent que Dieu nous accorde ce que nous demandons. J’en ai fait moi-même l’expérience à plusieurs reprises…

Jean-Paul Simard

Ce texte est extrait du livre suivant :

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 LECTURES SUGGÉRÉES :

http://jeanpaulsimard.com/index.php/2015/10/28/la-spiritualite-peut-elle-aider-a-guerir/

http://jeanpaulsimard.com/index.php/2015/10/31/spiritualite-et-guerison-voici-un-beau-temoignage/

http://jeanpaulsimard.com/index.php/2015/09/27/dieu-peut-il-nous-guerir-dune-maladie-2

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UN OUVRAGE COMPLET SUR DIEU :

(Cliquez sur le lien qui accompagne l’image)

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SPIRITUALITÉ ET GUÉRISON ?… VOICI UN BEAU TÉMOIGNAGE

images (35)Voici le commentaire d’une thérapeute formée et d’expérience. Son point de vue vaut la peine d’être partagé.

 

Elle m’écrit ceci :

Votre travail m’a remise en recherche. J’ai écouté vos interventions vidéos et celle sur la trousse de secours spirituelle. J’ai donc réfléchi à la foi dans mon accompagnement thérapeutique.

J’ai relu un passage du livre d’Etty Hillesum, cette jeune juive déportée avec ses parents et l’un de ses frères dans un camp de concentration nazi. Dans son livre intitulé  Faire la paix avec soi, elle écrit :

«Il y a en moi un puits très profond. Et dans ce puits, il y a Dieu. Parfois je parviens à l’atteindre. Mais plus souvent, des pierres et des gravats obstruent ce puits, et Dieu est enseveli. Alors il faut le remettre au jour.»

JUNG parlerait ici du «Soi». Du coup, je pense que la foi dans le travail d’accompagnement des patients prend tout son sens dans de déblayage de la souffrance, de l’histoire d’enfant traumatique, de la blessure. Nous cheminons ensemble patient et thérapeute vers cet inconnu de soi, du Soi, la bougie à la main et dans cet alchimie de la relation, la compréhension du possible apparaît, la foi se fortifie et s’expérimente dans la relation en confiance, en sécurité.

Le cœur s’apaise et de nouvelles sensations apparaissent, le patient apprend à se faire confiance, à faire confiance à l’autre et se met à l’écoute de son corps de son être, de la vie. Faire du sens alors paraît à nouveau envisageable. Nous sommes l’expérience de la vie. Et ce moment de partage devient le lieu du renouveau. Il faut «sacrément» avoir la foi dans la vie, dans l’autre, pour affronter la rencontre du mystère qui vit au plus profond de nous. 

Je vous souhaite une belle journée et merci encore pour vos écrits qui m’accompagnent depuis peu dans mon travail de thérapeute et dans ma vie de tous les jours.

J’ai moi aussi plaisir à vous lire.

Patricia Ober – Coignet
Thérapeute en psychosomatique relationnelle.
Psychanalyste jungienne. Sophrologue.


À LIRE EN COMPLÉMENT :

http://jeanpaulsimard.com/index.php/2015/10/28/la-spiritualite-peut-elle-aider-a-guerir/
http://jeanpaulsimard.com/index.php/2015/10/17/connaissez-vous-letonnante-therapie-des-trois-r/
http://jeanpaulsimard.com/index.php/2015/10/24/letonnante-formule-sante-dun-celebre-phramacien/

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LA SPIRITUALITÉ PEUT-ELLE AIDER À GUÉRIR ?

 

guerir_simard (1) 470x263LA MÉDECINE SE POSE DE PLUS EN PLUS DE QUESTIONS sur la spiritualité. Certains médecins commencent à s’interroger sur la façon d’intégrer la spiritualité à leur pratique médicale.

 


DANS UNE ÉMISSION TÉLÉVISÉE, un neurologue affirmait que la première question qu’il posait à ses patients était : «Avez-vous la foi ?» ou «Êtes-vous pratiquant ?» Il a précisé qu’il n’allait pas plus loin dans son questionnement. Il expliquait qu’une personne qui a la foi réagissait mieux aux traitements. Le patient croyant est sensibilisé à écouter son âme, à percevoir le sens de la guérison et de la santé.

L’un des constats les plus intéressants que l’on fait en anthropologie spirituelle concerne justement les rapports entre la foi et la santé.


La foi a une réelle influence sur la santé.

Il existe de nombreux cas de personnes vouées inexorablement à la mort qui se sont retrouvées guéries, sans qu’on puisse en comprendre la cause. À l’origine, il y a très souvent une question de foi. Les études qui le démontrent sont nombreuses.

D’une façon générale, on admet que les malades croyants guérissent plus vite que les non-croyants. Tel est, en tout cas, le phénomène observé dans plus de deux cents études menées sur la question aux États-Unis. Les experts constitués de laïques et d’ecclésiastiques en sont arrivés à la conclusion que «la foi religieuse avait une certaine influence sur la physiologie du corps et sur la santé». Ces résultats ont été dévoilés à Rome lors d’un congrès consacré à la «médecine et la spiritualité»[1].

La religion est bonne pour la santé, disent plusieurs études. Certaines montrent, entre autres, que la pression artérielle, et donc les risques d’accident cardio-vasculaire, sont moins forts après la soixantaine chez les croyants que chez les athées et autres agnostiques[2]. Les gens de foi et de prière sortent en général de leur pathologie plus vite que les autres.

Le bulletin Health After 50, de l’université Johns Hopkins aux États-Unis, rapporte les résultats d’une recherche montrant que les personnes qui pratiquent une religion organisée présentent une plus faible incidence de dépression, de suicide, de toxicomanie et même de troubles cardiaques.

 


 Des facteurs de longévité reconnus

La foi et la spiritualité sont citées comme un facteur de longévité parmi les centenaires. Dans une enquête réalisée aux États-Unis par la société de soins Evercare, 23 % des centenaires interrogés attribuaient leur longue vie à leur spiritualité alors que seulement 3 % invoquaient, pour motifs cette longévité, les gènes et les soins médicaux. «La spiritualité apparaît être un élément très important pour bien vieillir», assurait la directrice d’Evercare, Sherri Snelling, responsable de l’étude[3].

C’est ce que j’appelle «la spiritualité en harmonie avec la médecine».

 


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VOIR AUSSI :

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AVEZ-VOUS UNE TROUSSE SPIRITUELLE DE PREMIERS SOINS :

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[1] Cf.: article de La Presse du 25 août 1998; voir aussi le Journal de Québec, 16 juin 1997
[2] Journal La Presse, Montréal, 25 août 1998, p. A11.
[3] Le Journal de Québec, l8 avril 2007.

 


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L’ÉTONNANTE FORMULE SANTÉ D’UN CÉLÈBRE PHARMACIEN

Il y a plusieurs années, UN CÉLÈBRE PHARMACIEN français, Émile Coué, qui était doué d’un charisme spécial pour «remonter» les gens, en l’occurrence ses clients, avait inventé une «FORMULE MIRACLE» pour être HEUREUX et EN BONNE SANTÉ.


LE PHARMACIEN demandait à ses clients de répéter à haute voix, vingt fois de suite, deux fois par jour et dans un état de semi-conscience, la phrase qui est au cœur de sa célèbre méthode qui porte son nom :

«TOUS LES JOURS, À TOUT POINT DE VUE, JE VAIS DE MIEUX EN MIEUX.»

Les plus anciens d’entre nous se rappelleront sans doute la grande popularité d’Émile Coué associée au POUVOIR DE L’AUTOSUGGESTION. Il avait pris conscience de L’ACTION DÉTERMINANTE de l’imagination et de L’AUTOSUGGESTION dans le PROCESSUS DE GUÉRISON. Il est facile de le comprendre.


PAS BESOIN DÊTRE UN MÉDECIN SPÉCIALISTE pour se rendre compte que l‘une des grandes lois de la guérison peut être formulée ainsi : « Apprendre à contrôler l’esprit pour favoriser la santé ». Cette loi permet d’obtenir des résultats étonnants, parfois «miraculeux».

Par exemple, expérimentez pendant quelques jours l’affirmation consciente et réfléchie des formules suivantes: Je suis calme, de plus en plus calme et détendu. Je suis en pleine forme. Je m’adapte parfaitement aux événements. Mon corps est en train de guérir, etc.

Répétez ces formules plusieurs fois par jour, en vous concentrant sur chacune d’elles; vous serez étonné des résultats.


En fait, il n’y a rien d’étonnant à cela. Notre subconscient pourrait être comparé à un jardin dans lequel nous semons des pensées, des impressions, des connaissances, des croyances. Comme il arrive dans la nature extérieure, on récolte ce que l’on sème. Si nous semons des pensées de guérison, nous récoltons la guérison. Si nous semons des pensées de maladie, nous récoltons la maladie. Toute notre vie est façonnée par la qualité des matériaux que nous fournissons à notre subconscient.

Ce constat est d’ailleurs partagé actuellement par beaucoup de spécialistes de la santé. Il existe, en effet, un consensus médical sur le fait que nous ne sommes pas que de frêles machines contrôlées par des gènes, nous sommes aussi, grâce à notre cerveau qui contrôle et coordonne la physiologie de l’organisme, de puissants créateurs de la qualité de notre vie.


Telle est, entre autres, l’opinion du grand biologiste Bruce H. Lipton, pour qui « ce ne sont pas nos gènes, mais nos croyances et notre foi, qui contrôlent nos vies[i].» D’ailleurs, il est reconnu que nous ne sommes pas entièrement déterminés par nos gènes, mais que notre esprit peut grandement influencer leur fonctionnement dans un sens ou dans l’autre.

Lorsque cette LOI FONDAMENTALE DE LA VIE est comprise et acceptée, nous détenons L’UN DES PLUS PUISSANTS OUTILS DE GUÉRISON. Et cet outil, il va sans dire, peut contribuer à équilibrer notre vie tout entière et nous rendre HEUREUX et EN BONNE SANTE.

Jean-Paul Simard

 


 N. B. Sur la santé, je vous conseille fortement de lire le livre suivant, vous allez être étonné, pour ne pas dire subjugué :

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[i] Bruce H. Lipton, Biologie des croyances, Ariane, 2006, p. 178.

 

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CONNAISSEZ-VOUS L’ÉTONNANTE THÉRAPIE DES TROIS « R » ?


VOICI UNE THÉRAPIE FORT SIMPLE, mais d’une EFFICACITÉ ÉTONNANTE pour atteindre l’équilibre, vaincre le stress, récupérer et recharger ses batteries. Tellement efficace que je suis tombé en amour avec elle… Elle ne me quitte pas un instant…


ELLE CONSISTE à dire fréquemment, dans la journée, en travaillant, en marchant, en auto, dans une file d’attente ou dans toute situation difficile engendrant un stress : je Relaxe, je Respire, je Ralentis ! Ces mots doivent être prononcés de façon détendue, lentement, en y pensant vraiment, récités comme une sorte de mantra. En peu de temps, cela va devenir comme une seconde nature, une source de vie qui peut irriguer toutes les plages de l’existence. 

Je RELAXE, c’est-à-dire mon corps devient mou comme une poche mouillée ─ pardonnez la comparaison et ce, de la tête aux pieds. 

Je RESPIRE, d’une respiration lente et profonde provenant du ventre (l’air passant par les narines et revenant par la bouche). L’air doit être pur.

Je RALENTIS mes mouvements, mes gestes, ma démarche, bref, tout mon agir. Il s’agit de pratiquer ce que l’on appelle familièrement la «slow life».


CETTE PETITE THÉRAPIE, qui se veut sans prétention, produit des effets PRODIGIEUX, pour ne pas dire MIRACULEUX. Nous savons jusqu’à quel point les mots exercent un pouvoir sur le corps et le mental. Ils produisent ce qu’ils signifient. Il y a des livres entiers écrits là-dessus.  Pour ma part, j’en fais quotidiennement l’expérience.

Le jour où je me suis mis à Relaxer, Respirer et Ralentir, j’ai eu l’impression de me retrouver sur une autre planète. Je constatai rapidement que cette simple méthode valait bien des remèdes et des thérapies. Sans compter qu’elle se révéla, à l’usage, un véritable «art de vivre», voire une sagesse dont j’ai grandement bénéficié. Plus qu’un mode de vie, j’en ai fait presque ma religion, tellement j’y ai trouvé de bienfaits, autant pour mon âme que pour mon corps. En voici quelques exemples. 

Mes douleurs arthritiques et dorsales ont disparu. Mes palpitations ont cessé. Je suis devenu plus calme, plus serein. Je bénéficiai en même temps d’une meilleure présence à la réalité, à moi-même et au monde, d’un plus grand pouvoir d’attention, de concentration et d’anticipation. Graduellement, ma mémoire s’améliorait. Je ne cherchais quasiment plus mes mots. J’eus même l’impression de pouvoir maîtriser, à travers cette simple petite formule, tout mon destin. J’y ai trouvé, en tout cas, une source d’énergie, d’équilibre et de repos incomparable.


DEVANT DE TELS RÉSULTATS, l’horizon de ma pensée s’élargit et je me suis mis à penser : se pourrait-il que la thérapie des trois «R» soit un remède à bien des maux de notre civilisation ? Un mode de vie qui favorise non seulement la qualité de l’existence, mais possède une grande valeur curative ou thérapeutique ? Une technique qui se révèle aussi efficace pour guérir que pour récupérer ?

Dans l’exaltation de l’action, il nous arrive d’oublier que notre potentiel d’énergie n’est pas inépuisable. Pour l’avoir ignoré, combien ont perdu leur santé et leur vie ! Combien agonisent dans l’existence ! La question se pose alors. Comment maintenir le délicat équilibre entre nos réserves et nos dépenses d’énergie ? Comment garder le calme et la bonne forme dans les périodes d’activité intense ? Comment stimuler l’énergie créatrice?

Il existe en biologie un principe élémentaire : le corps obéit à la loi de l’action/récupération. Nous ne sommes pas faits pour le travail constant. Il n’est pas bon que l’arc soit toujours tendu, dit un proverbe. Voilà pourquoi nous devons créer des îlots de repos permettant de remonter notre horloge biologique.

Et la méthode des trois « R » se révèle, à cet égard, d’une étonnante efficacité.

ESSAYEZ, VOUS VERREZ…

Jean-Paul Simard

 


DANS LE MÊME SUJET :

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http://jeanpaulsimard.com/index.php/2016/02/17/trousse-spirituelle-de-premiers-soins/

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colombe

Laissez reposer dans la grande paix naturelle
Cet esprit épuisé,
Battu sans relâche par le Karma et les pensées
névrotiques,
Semblables à la fureur implacable des vagues qui
déferlent
Dans l’océan infini du samsara.
            (Poème de Nyoshul Khenpo)

QU’ENTEND-ON PAR SPIRITUEL ?

ob_fe2d02_spiritualite1IL EXISTE TOUTES SORTES DE DÉFINITIONS DU SPIRITUEL plus ou moins justes qui entraînent dans des expériences non moins variées et plus ou moins recommandables. Je vous partage ici un point de vue qui, je crois, ralliera beaucoup de monde.


http://jeanpaulsimard.com/wp-content/uploads/2019/12/article.pdf

LA DÉFINITION DU SPIRITUEL que je préfère est celle qu’en donne un éminent sociologue et théologien, Jacques Grand’Maison[1]. Le spirituel, c’est ce qui sourd au plus profond de l’être et qui, en même temps le dépasse. C’est ce qui est «en deçà et au-delà de soi». Le spirituel transcende toute la personne, ses expériences, ses croyances, ses idéaux, ses choix, son travail, ses amours. Il peut irriguer toutes les plages de la vie.

La plus belle image que je peux donner du spirituel est celle de LA SOURCE INTÉRIEURE. L’être spirituel est celui qui est conscient de sa source, lieu « secret » dépositaire des plus grandes forces de la vie. Aussi, la plus belle expérience spirituelle peut-elle consister dans la découverte ou le retour à cette source.

La psychologie parlerait ici du «noyau spirituel» de l’être. Nous avons tous ce noyau, mais il est souvent occulté par les aléas de la vie. Quand l’être humain est coupé de sa source, il est comme un arbre privé de sa sève. Il est exposé à la mort ou à toutes sortes de maladies. Il devient malade dans son être même. La personne spirituelle, au contraire, n’est pas détruite par les êtres et les événements, parce qu’au fond d’elle-même se trouve un refuge au milieu des tempêtes de la vie, un port d’attache contre les vents et les marées. C’est ce que nous rappelle la sagesse biblique qui enseigne : «En toi se trouve la source de la vie» (Ps 36,10).


La source intérieure

D’où l’importance de ne jamais perdre contact avec sa source intérieure. Mais pour cela, il faut cultiver l’intériorité. Se mettre à l’écoute du mystère qui habite au plus profond de notre être. Aussi longtemps que l’attention est polarisée par le monde extérieur, nous éprouvons la sensation d’un vide intérieur à combler, d’une faim non assouvie. Combien de maladies de l’âme trouvent leur origine dans ce vide intérieur non comblé ou dans cette faim non rassasiée.

Tant qu’on n’a pas découvert sa source intérieure, on ne peut en bénéficier. Carl Jung nous prévient que « les plus belles vérités du monde ne servent de rien tant que leur teneur n’est pas devenue pour chacun une expérience intérieure originale». Pour bénéficier du souffle inspirant et dynamisant de la source, il faut savoir l’intégrer à sa vie. Mais cela n’est pas toujours facile. La source ne se laisse pas trouver facilement. Elle n’existe qu’à une certaine profondeur. «Descends au fond du puits si tu veux voir les étoiles», dit un proverbe. Il faut chercher cette profondeur dans l’espace intime de soi-même, dans le centre de son être. Jung appelle ce lieu le «versant intérieur»[2]. C’est là que surgissent de l’incons­cient les rêves, les fantasmes et les visions. C’est là aussi que se trouve «la source ultime de l’être», c’est-à-dire l’âme.


L’expérience de l’âme

Quand je prononce le mot «âme», il libère en moi une réelle puissance d’évocation. Quelque chose intérieurement s’agite et s’émeut. C’est comme si j’étais emmené dans une dimension de l’être, lieu d’une envoûtante beauté, comparable à un magnifique jardin. Comme elles sont belles ces paroles d’Henry de Montherlant pour évoquer le mystère de l’âme: «Et ce qui était là, c’était la vie intérieure, c’était l’âme: quelque chose d’étonnant et d’oublié, une eau pure et perdue dans le creux des ténèbres.». Dans toutes les spiritualités, l’âme est considérée comme la dimension la plus élevée chez l’être humain, en même temps que le premier lieu de la transcendance. Elle apparaît en même temps comme le réservoir de l’être. Mais on la perçoit aussi comme d’essence divine. On la conçoit volontiers comme hors du temps, infinie et éternelle. Voilà pourquoi elle ne se trouve qu’à une certaine profondeur.

Pour parler de cette profondeur, les auteurs spirituels ont fait preuve de beaucoup de créativité et d’imagination. Une image, entre autres, souvent employée est celle de l’arbre qui a besoin de l’immensité du ciel et de la profondeur de la terre pour tenir debout. Plus l’arbre s’élève vers le ciel, plus il pousse des racines profondes dans la terre. C’est ainsi que le spirituel déborde sur la vie, selon la profondeur de son être.

Cela nous fait comprendre en même temps que le «secret» de la force spirituelle réside en ce qu’elle procède du dedans vers le dehors, et non l’inverse. On a dit avec raison: «Tout pouvoir vient de l’intérieur.» C’est vrai ! Tous les êtres spirituels qui ont témoigné dans leur vie de cette force savaient puiser à la Source originelle de toute Vie. Cette force était alimentée par une «énergie divine» qui leur permettait de passer à travers les épreuves avec une telle conscience qu’ils pouvaient même défier la mort.

Jean-Paul Simard


[1] Jacques Grand’Maison, Une spiritualité laïque au quotidien. Neuf voies d’accès au spirituel, Novalis, 2013, p.13.
[2] «Freud vs Jung», dans «Guide Ressources», janvier/février 1996, par Marcel Gaumond, p. 41.


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DIEU PEUT-IL NOUS GUÉRIR D’UNE MALADIE ?

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 COMMENT FAIRE APPEL À LA PUISSANCE DIVINE POUR GUÉRIR ?

 IL FAUT D’ABORD ouvrir sa conscience à L’ÉNERGIE DIVINE. C’est alors que nous pouvons y découvrir UNE SOURCE DE GUÉRISON PRODIGIEUSE.


 POUR APPELER CETTE FORCE CURATIVE DIVINE, vous pouvez dire, selon la partie malade de votre corps: «Dieu créateur, rétablis la vie dans mon cœur, dans mes poumons, dans mon foie, dans mon pancréas, dans ma digestion, dans mon ADN, dans mes pensées, dans mes sentiments, dans mon désir de vivre, etc.» En disant cette prière, visualisez fortement la partie malade de votre corps et imaginez que le courant vital de Dieu afflue dans ces parties, régénérant progressivement votre corps.

DEMANDER À DIEU DE FAIRE AFFLUER sa vie dans notre corps est une pratique très salutaire dans la maladie et la souffrance. Cette attitude s’appuie sur la théologie de la création qui veut que Dieu, étant notre Créateur – donc l’auteur de notre vie –, puisse régénérer notre corps, notre esprit, notre cœur et notre âme. Il peut rétablir les courants vitaux en nous, car c’est lui qui nous a créés.

Dieu ne fera probablement pas de miracle gratuit, mais il se servira de vous et de la nature pour vous guérir. Il vous demandera de participer d’une certaine manière à votre guérison. Dieu agit le plus souvent à travers les lois, les énergies et les principes qu’il a créés. Aussi, au lieu de prier pour demander un miracle à Dieu, demandez-lui plutôt d’éclairer le médecin dans le diagnostic qu’il posera dans votre cas, de guider la main du chirurgien pour votre opération, de rendre le traitement prescrit efficace. Cette attitude montrera à Dieu que vous acceptez votre condition d’humain fragile et limité, ce qui lui plaira sûrement.

 


Il en est ainsi dans tous les événements de la vie. Quand nous prions pour demander d’arrêter de fumer, de nous guérir de l’alcoolisme, de régler un problème familial, il ne faut pas nous attendre nécessairement à un miracle, mais la prière nous aidera à prendre les bonnes décisions et nous donnera la force d’affronter nos difficultés avec courage. Ce sera difficile, parfois, mais nous savons que nous ne sommes pas seuls, que Dieu est avec nous et qu’il nous promet la vie : «Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance»  (Jean 10, 10).

Jean-Paul Simard

 


Seigneur,

Je ne te demande pas une guérison rapide. Je veux simplement que tu continues de m’accompagner sur cette route que je n’ai pas choisie, mais que j’accepte de parcourir. Tu ne m’as pas donné la vie seulement pour moi, mais pour tous ceux que j’aime et que je souhaite aimer encore longtemps. Je veux te remercier d’être à mes côtés et de m’accorder la patience nécessaire. En retour, je te promets de respecter le délai requis pour recouvrer mes forces.


POUR EN SAVOIR PLUS :

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colombe

LE MYTHE DU BONHEUR À TOUT PRIX

696-nuage-WallFizzSOMMES-NOUS VRAIMENT FAITS POUR LE BONHEUR ?

«Tout le monde est malheureux tout le temps.»
(Célèbre chanson de Gilles Vigneault)


CONNAISSEZ-VOUS la loi de  « l’inoptimum » ? Cette loi a été formulée, il y a quelques années, par le grand écologiste québécois Pierre Dansereau. Elle concerne l’écologie, mais elle est taillée sur mesure pour le bonheur : « Aucun organisme ne trouve à un endroit et à un moment donnés la possibilité de satisfaire optimalement tous ses besoins. On peut être bien nourri et mal logé, bien nanti, mais frustré dans ses aspirations et ainsi de suite. »


 Le fond de teint du bonheur

TOUT LE MONDE CHERCHE le bonheur et c’est bien légitime. Mais soyons réalistes ! Sommes-nous vraiment équipés pour le bonheur ? Quelle est notre condition existentielle ? Chacun doit se rendre à l’évidence qu’il n’est pas parfait moralement et physiquement, qu’il souffre et qu’il meurt. Personne n’est impeccable et correct tout le temps. Malgré nous, nous posons des gestes, nous affichons des comportements qui, tôt ou tard, génèrent la souffrance et la maladie. Même quand tout va bien, nous ne remplissons jamais toutes les conditions idéales pour être heureux. Il y a unesouffrance fondamentale et nécessaire que nous ne réussirons jamais à éviter. Celle qui provient d’un monde imprévisible, instable et parfois inquiétant. Voilà pourquoi l’une des premières lois du bonheur est celle de l’alternance : la joie et la tristesse, l’amour et la haine, la confiance et le doute, l’enthousiasme et l’hésitation, la solitude et l’appel d’une présence. Le bonheur et le malheur sont ainsi tellement liés qu’il semble qu’on ne peut être heureux que si, par moments, on ne l’est pas. Nous n’avons donc pas le choix.
   Heureusement, nous avons passé l’époque des encouragements mièvres et à l’eau de rose au bonheur. Nous sommes même entrés dans ce que l’on pourrait appeler « l’ère du soupçon ». Les mises en garde se multiplient pour nous rappeler que le bonheur à tout prix est un mythe. « Est-il vraiment nécessaire d’être heureux ? » ou encore « Sommes-nous vraiment faits pour le bonheur? », se demande-t-on. Si bien que l’on remet sérieusement en doute la pertinence de la recherche du bonheur. Beaucoup de penseurs et d’auteurs dénoncent à cet égard le fait que le droit au bonheur s’est progressivement mué en injonction, voire en dogme. Effectivement, n’y a-t-il pas quelque démesure dans cette obsession du bonheur à tout prix qui arrive à nous rendre malheureux de ne pas être heureux comme on devrait l’être ? Aussi la meilleure attitude ne serait-elle pas l’indifférence devant le bonheur ?


L’indifférence devant le bonheur

  LA SAGESSE POPULAIRE semble confirmer cette idée qui admet volontiers que moins on pense au bonheur, plus on a de chance de l’obtenir. C’est dans la mesure où on ne court pas après lui qu’on trouve le bonheur. Les meilleures choses semblent arriver quand on les attend le moins. Le romancier André Gide donne ce témoignage : « Du jour où je parvins à me persuader que je n’avais pas besoin d’être heureux, commença d’habiter en moi le bonheur ; oui, du jour où je me persuadai que je n’avais besoin de rien pour être heureux. » Ainsi la condition d’une vie heureuse serait alors de cesser de vouloir l’être. Cela revient à cultiver une attitude d’indifférence devant le bonheur : l’accueillir quand il vient, le laisser repartir quand il s’en va. Se situer quelque part entre lapossession et la dépossession. Le bonheur serait alors de l’ordre de l’insouciance, de l’inconscience, et pourquoi pas de l’innocence. Ou mieux encore, quand le bonheur arrive, l’accueillir comme une gratification inattendue, comme le suggère Antoine de Saint-Exupéry qui écrit : « Si tu veux comprendre le mot bonheur, il faut l’entendre comme récompense et non comme but. »  Ainsi, le bonheur n’arriverait qu’à la fin, comme la fleur sur sa tige. Il suffirait alors d’attendre le bonheur comme on attend que la rose fleurisse pour la cueillir. C’est ainsi que l’attente devient l’une des conditions du bonheur.
     Pourquoi espérer pour demain, quand nous n’y sommes pas ? N’est-il pas plus sage de s’occuper de ce qui compte vraiment aujourd’hui: le travail, l’action, le plaisir, l’amour ? Et si le bonheur vient par surcroît tant mieux; s’il ne vient pas, il nous manquera moins. En clair, on atteindrait d’autant plus facilement le bonheur qu’on cesserait d’y tenir, comme le suggère Alain pour qui « le bonheur est une récompense qui vient à ceux qui ne l’ont pas cherchée. » La question qui se pose alors est la suivante : si l’on ne doit pas courir après le bonheur, devons-nous au moins le laisser courir après nous ? Il semble que ce soit le cas. Il y aurait même une certaine sagesse à le faire, car en se moquant du bonheur on le provoquerait en quelque sorte, le mettant au défi de montrer ce dont il est capable. Si le bonheur est si important que cela dans la vie, alors qu’il se lève, c’est à lui de le prouver, la balle est dans son camp.


 Le bonheur dépend de nos choix 

  EN PRINCIPE une telle attitude est de soi raisonnable, mais suffit-il de se moquer du bonheur ou de lui en refiler la responsabilité pour régler la question ? Il pourrait nous répondre tout de go qu’il est aussi l’expression de notre liberté et qu’à ce titre il attend un geste de notre part. Ce qui laisse à penser que nous croyons trop facilement que le bonheur est là et que nous n’avons qu’à l’attendre pour le cueillir. Au contraire! Nous sommes les artisans de notre propre bonheur. Le bonheur dépend de nos choix. Ainsi, l’adage qui dit que nous avons le bonheur que nous méritons n’est pas très loin de la réalité.

Jean-Paul Simard


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