Pèlerinage aux sources de la vie

PelerinageAuxSourcesY a-t-il plus beau pèlerinage que de remonter à la source de son être et de la vie ?


 

NOUS CONNAISSONS les pèlerinages vers les lieux saints, mais connaissons-nous celui qui mène vers nos propres sources intérieures, d’origine à la fois biologique et spirituelle ? Leur mise en veilleuse produit la plupart des maladies de l’âme et du corps. Voici des questions qui surgissent quotidiennement: pourquoi suis-je si souvent fatigué, démotivé, au point que ma vie perd son sens ? Pourquoi n’ai-je plus les forces nécessaires pour affronter les épreuves de l’existence ? 

https://www.livresquebecois.com/livre.asp?id=bwabyabsaug&/pelerinage-aux-sources-de-la-vie/jean-paul-simard

 


 

Aurions-nous perdu contact avec la source vitale de notre être ?

IL EST TOUJOURS POSSIBLE d’aller puiser là où a été déposé à la naissance notre capital de vie, de santé et de sacré.  Comment retrouver ce capital ?  Ce présent volume peut vous y aider.

ON ENTEND PARFOIS : Tu aurais moins mal à la tête si tu soignais ton âme !»  Mais l’inverse est aussi vrai :  l’âme peut également souffrir du mal du corps.  Certaines maladies de l’âme proviennent d’un corps négligé, mal nourri et mal entretenu.  L’auteur s’inspire de ces réalités en présentant la recherche de la santé comme expérience spirituelle et les sources spirituelles de santé et de guérison.  Cet ouvrage forme, avec le premier livre de l’auteur, Cette force qui soulève la vie ! un ensemble que les personnes en quête de spiritualité apprécieront au plus haut point.

Pèlerinage aux sources de la vie puise dans la biologie, la théologie, la révélation chrétienne, et même dans la nature, les conseils qui guideront le pèlerin de la vie à grandir dans sa recherche de spiritualité,de santé et de bonheur.

 


VOICI UN APERÇU DU LIVRE :

                                               Introduction

                                              «En toi se trouve la source de la vie»
                                                                         (Psaume 36, 10)

On ne fait pas un pèlerinage, c’est le pèlerinage qui nous fait. Tel est le témoignage de tous ceux qui ont accompli un pèlerinage avec l’intention de changer quelque chose dans leur vie. Ils ont connu alors une véritable catharsis, c’est-à-dire une purification intérieure. Après un pèlerinage, la vie n’est plus pareille. Elle acquiert une signification nouvelle. Précisons, cependant, qu’il ne s’agit pas nécessairement, dans le présent volume, d’un pèlerinage impliquant un déplacement physique vers un lieu, mais bien d’une démarche vécue à l’intérieure de soi-même.
          Le pèlerinage en soi-même est une forme de croissance : il amène à passer d’un état à un autre. La plus petite des semences, nous dit l’Évangile, peut devenir la plus grande des plantes. La nature tient le même langage : on ne peut devenir papillon et rester larve, il faut prendre le risque de sa propre métamorphose. Pour cela, il faut accepter de marcher, de se mettre en route. Tel est le sens premier du pèlerinage.
          Un pèlerinage en soi-même, comme toute autre forme de pèlerinage, comporte toujours une dimension sacrée. Il implique une démarche spirituelle. Celle que je propose tient à a fois de la «légende personnelle» et de l’aventure humaine : retrouver sa source intérieure. C’est là qu’a été déposé à la naissance notre capital de vie, de santé. C’est là également que se trouve notre potentiel divin. Quiconque retrouve cette source et demeure en contact avec elle acquiert une qualité de vie étonnante. Boire à la Source de tout ce qui vit et respire élargit le cœur, l’âme et l’esprit.
          Mais le contraire est aussi vrai. Quand nous oublions ou perdons le contact avec cette source, celle-ci ne tarde pas à se manifester. Elle gémit, elle s’inquiète. Elle nous interroge : Pourquoi sommes-nous si souvent fatigués, démotivés, vidés de notre substance, que la vie perd son sens? Pourquoi n’avons-nous plus les forces et les réserves nécessaires pour mener le dur combat de la vie? Pourquoi sommes-nous si démunis devant les épreuves de l’existence?
          Il faut comprendre que ce questionnement n’est pas nécessairement dramatique. Il est au contraire une invitation à réévaluer le degré de contact avec notre source intérieure. «Aujourd’hui, nous dit-elle, je t’appelle à vivre! Je t’offre la vie, peu importe ta condition physique et mentale, peu importe ton état de santé, peu importe ton évolution spirituelle. Tu commences là où tu es et comme tu es. Chez toi, à la ville, à la campagne, dans ton lit d’hôpital, en chaise roulante, aux prises avec ton cancer. Tu te lèves et tu te mets en marche.»
          Marcher peut s’entendre aussi bien au sens moral qu’au sens physique du terme, aussi bien au sens propre qu’au sens figuré. On marche chaque fois qu’on refuse de céder aux forces de la mort et qu’on accepte le combat de la vie. On marche chaque fois qu’on escalade une montagne ou qu’on gravit son Éverest intérieur. La marche est ce qui donne un sens à la vie.
          L’auteur du présent volume a accepté de marcher. Il n’est pas un surhomme. Il est fait de la même pâte humaine que vous. Il a été heureux, il a souffert, il a aimé, il a perdu, il a subi l’injustice, il a été trahi, il a pardonné, il s’est révolté contre la vie, il a cherché. Un jour, dans la pleine conscience du désert de sa vie, il s’est senti interpellé par sa source intérieure. Il a alors décidé de se mettre en marche et d’aller à la rencontre de cette source. «Ce qui embellit le désert, dit le Petit Prince, c’est qu’il cache un puits quelque part…». Ce puits, c’est la soif qui le fait découvrir.
          L’être humain est un être de soif. Il a soif de paix, de quiétude, d’unité, de plénitude, de dépassement; mais il a soif aussi d’alcool, de drogue, de destruction. Il expérimente qu’il y a des soifs qui désaltèrent et des soifs qui déshydratent. Il y a des eaux vives et des eaux marécageuses. Une chose est sûre : pour atteindre la vraie source, il faut remonter le courant, car la source se trouve en amont.
          Remonter à la source, cela veut dire : «Aujourd’hui je choisis la vie. Le temps qui me reste à passer sur cette terre plantureuse, je ne veux pas le vivre à végéter. Je ne veux pas consacrer le meilleur de mon temps à gérer ma décroissance, à mourir à petit feu. Aujourd’hui, peu importe mon état, je choisis la vie! Je choisis la santé!»
          Jamais plus qu’à notre époque, la santé n’a fait l’objet d’autant de préoccupations. Nous entendons quotidiennement parler des ravages de la maladie qui portent différents noms: obésité, dépressions, infarctus, accidents vasculaires cérébraux, arthrose et les grandes maladies de dégénérescence, le cancer, le sida. Parallèlement, nous sommes à la recherche de la «pilule du bonheur», de la même façon que le siècle dernier était à la recherche de la «fontaine de Jouvence».
          L’importance de la santé est confirmée par les sondages qui la placent en tête de liste de nos priorités. Nous n’avons qu’à nous référer au budget des provinces canadiennes qui dépasse les 90 milliards. Nous pouvons également nous référer au phénomène des maisons de santé (cures, jeûne, croissance, etc.) qui poussent comme des champignons. Les analyses sociologiques confirment que les gens ont peur de vieillir, de souffrir, de mourir, et cette peur se manifeste très tôt dans la vie. Autrefois, le désir de retrouver un corps jeune, svelte, sans ride pointait vers l’âge de quarante ans. Aujourd’hui des personnes de moins de vingt ans regrettent leur corps d’ado et consomment déjà des produits anti-âge. Quelles que soient les époques, le mythe de l’éternel jeunesse se révèle toujours aussi vivace et le désir d’effacer les marques inexorables du temps demeure un défi permanent.
          Ce défi, placé dans le contexte de la nouvelle spiritualité, peut prendre une tout autre orientation. Elle amène à dépasser le culte de l’apparence corporelle et les valeurs du paraître pour retrouver celles de l’intériorité. Refléter la vitalité dans son corps et dans son âme devient une façon d’affirmer le caractère sacré de la vie. Dans cette perspective, la santé, expression naturelle de l’être humain, peut se présenter comme une motivation et un défi spirituel intéressants: prendre conscience qu’elle requiert un style de vie sain, une alimentation adéquate et que cela peut prendre la forme d’un devoir moral et spirituel des plus libérateurs.
          La santé est aussi la capacité de comprendre notre relation avec la nature. Celle-ci représente une valeur primordiale dans la société, en particulier à travers le culte de l’environnement. Nous découvrons de plus en plus le rôle de la nature dans l’équilibre humain. Au Moyen Âge on pensait que la maladie était une rupture avec l’harmonie de l’Univers. L’humanité actuelle prend conscience que, si elle veut survivre ou simplement vivre, elle doit respecter la terre. Beaucoup de maladies de dégénérescence sont dues à un environnement hostile au corps humain.
          À maintes occasions, j’ai constaté jusqu’à quel point le respect de la nature allait de pair avec une mentalité ouverte à la dimension religieuse de la vie. C’est la raison pour laquelle la spiritualité exposée dans le présent volume fait une large place à la nature. Celle-ci se présente d’ailleurs comme un réservoir naturel de sacré, offrant un terrain des plus favorables à l’expérience spirituelle.
          J’ai compris, un jour, que le Créateur pouvait nous appeler à la même plénitude originelle que celle dont il gratifia le premier homme et la première femme dans l’Éden originel. La Genèse nous apprend qu’ils jouissaient d’une bonne santé, consommaient une nourriture saine et conversaient librement avec Dieu. Nous pouvons facilement imaginer l’intimité dans laquelle se retrouvaient les deux protagonistes de la Création, lorsqu’ils se promenaient avec leur Créateur, à la brise du soir. Cette intimité divine nous suggère que l’expérience spirituelle peut devenir non pas une simple mystique naturelle, mais une spiritualité de la rencontre personnelle avec le Dieu vivant de la Création.
          Nietzsche souhaitait que l’on passe du Dieu moral au Dieu divin. Le Dieu divin, c’est le Dieu créateur, celui qui précède et qui est au-delà de toute religion et de toute morale. C’est le Dieu qui prend la couleur des diverses cultures, mais qui en même temps se rend présent à toute l’humanité. Contrairement à ce que pensaient les primitifs, le Dieu Créateur n’est pas seulement un gestionnaire du cosmos, prodiguant selon son gré les conditions favorables ou défavorables aux récoltes. Ce Dieu créateur se révèle au contraire un Être infiniment bon qui nous assure qu’une fois lancés dans l’existence il ne nous abandonne pas.
          Bien plus, ce Dieu créateur veut que nous soyons des humains réussis, dans toutes les dimensions de notre personne et dans tous les secteurs de notre vie. Et ce désir est si grand qu’il a confié à son Fils, Jésus, la mission unique de nous apporter la vie : «Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance.» Dans ces conditions, on peut penser que la maîtrise des lois physiques de la vie et de la santé va pleinement dans le sens du projet initial de Dieu pour l’être humain.
          Le plus grand désir de Dieu est que nous vivions en santé. Voilà pourquoi la mission de l’Envoyé du Père s’accompagnait de nombreux signes de guérison. Et la guérison touchait toute la personne : le corps, le cœur et de l’âme. Jésus s’est présenté comme le médecin venu guérir l’humanité malade. Tel est le noyau de la «Bonne Nouvelle» évangélique. Nous aurions avantage à retourner à la personnalité si attachante de «Jésus guérisseur», qu’aucune maladie, qu’aucune infirmité ou tare morale ne laissait indifférent.
          Si j’avais un exemple à apporter ici, ce serait celui de la guérison du paralytique qui a reçu le salut à travers la guérison corporelle – le mot salut veut dire santé selon l’étymologie latine. Sur de simples paroles comme «Lève-toi et marche!», Jésus opéra un miracle. Cette parole m’a tellement interpellé que j’en ai fait le slogan de ma vie et le thème principal du présent volume.