LA MÉDECINE SE POSE DE PLUS EN PLUS DE QUESTIONS sur la spiritualité. Certains médecins commencent à s’interroger sur la façon d’intégrer la spiritualité à leur pratique médicale.
DANS UNE ÉMISSION TÉLÉVISÉE, un neurologue affirmait que la première question qu’il posait à ses patients était : «Avez-vous la foi ?» ou «Êtes-vous pratiquant ?» Il a précisé qu’il n’allait pas plus loin dans son questionnement. Il expliquait qu’une personne qui a la foi réagissait mieux aux traitements. Le patient croyant est sensibilisé à écouter son âme, à percevoir le sens de la guérison et de la santé.
L’un des constats les plus intéressants que l’on fait en anthropologie spirituelle concerne justement les rapports entre la foi et la santé.
La foi a une réelle influence sur la santé.
Il existe de nombreux cas de personnes vouées inexorablement à la mort qui se sont retrouvées guéries, sans qu’on puisse en comprendre la cause. À l’origine, il y a très souvent une question de foi. Les études qui le démontrent sont nombreuses.
D’une façon générale, on admet que les malades croyants guérissent plus vite que les non-croyants. Tel est, en tout cas, le phénomène observé dans plus de deux cents études menées sur la question aux États-Unis. Les experts constitués de laïques et d’ecclésiastiques en sont arrivés à la conclusion que «la foi religieuse avait une certaine influence sur la physiologie du corps et sur la santé». Ces résultats ont été dévoilés à Rome lors d’un congrès consacré à la «médecine et la spiritualité»[1].
La religion est bonne pour la santé, disent plusieurs études. Certaines montrent, entre autres, que la pression artérielle, et donc les risques d’accident cardio-vasculaire, sont moins forts après la soixantaine chez les croyants que chez les athées et autres agnostiques[2]. Les gens de foi et de prière sortent en général de leur pathologie plus vite que les autres.
Le bulletin Health After 50, de l’université Johns Hopkins aux États-Unis, rapporte les résultats d’une recherche montrant que les personnes qui pratiquent une religion organisée présentent une plus faible incidence de dépression, de suicide, de toxicomanie et même de troubles cardiaques.
Des facteurs de longévité reconnus
La foi et la spiritualité sont citées comme un facteur de longévité parmi les centenaires. Dans une enquête réalisée aux États-Unis par la société de soins Evercare, 23 % des centenaires interrogés attribuaient leur longue vie à leur spiritualité alors que seulement 3 % invoquaient, pour motifs cette longévité, les gènes et les soins médicaux. «La spiritualité apparaît être un élément très important pour bien vieillir», assurait la directrice d’Evercare, Sherri Snelling, responsable de l’étude[3].
C’est ce que j’appelle «la spiritualité en harmonie avec la médecine».
Ce texte est extrait du livre suivant :
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[1] Cf.: article de La Presse du 25 août 1998; voir aussi le Journal de Québec, 16 juin 1997
[2] Journal La Presse, Montréal, 25 août 1998, p. A11.
[3] Le Journal de Québec, l8 avril 2007.