Comment prier ? Voici une prière universelle

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COMMENT PRIER ?

MA FAÇON DE PRIER est relativement simple. Elle s’inspire de la méthode du célèbre moine bénédictin, John Main, décédé en 1982. Désireux d’apporter une réponse pratique à la quête spirituelle de ses contemporains, il proposa une forme de prière simple, dépouillée, silencieuse, accessible à toute personne et non réservée seulement à une élite religieuse.


CETTE FORME DE PRIÈRE est axée sur la répétition fréquente d’un mot, d’une formule ou d’une courte phrase. Une méthode qui fait d’ailleurs partie de la longue tradition chrétienne sur la prière (on l’appelait, jadis, «oraison jaculatoire»). Au 14e siècle, par exemple, dans l’ouvrage d’un mystique anglais Le Nuage de l’inconnaissance, on peut lire: «Choisis un mot, un seul mot, court plutôt que long, puis fixe-le dans ton esprit pour qu’il y reste.» En fait, tous les grands maîtres de spiritualité ont fortement recommandé la prière-mantra. Toute la dynamique du mantra vient du fait qu’il peut être répété à satiété, produisant un effet pacifiant et fortifiant.

C’est dans cet esprit que je vous propose ma propre prière-mantra. J’en parle dans toutes mes conférences. Je l’évoque dans presque tous mes livres. Il m’arrive même de rencontrer des personnes qui m’avouent avoir commencé à prier depuis ce temps. La voici:

Viens, Esprit
de lumière
de force
et de paix.

Cette prière peut évidemment être dite pour les autres: «Esprit de lumière, de force et de paix, viens dans l’âme et le cœur de…» (On mentionne le nom de la personne pour laquelle on veut prier).

J’aimerais témoigner, au passage, que cette petite prière est si importante dans ma vie qu’elle constitue presque toute ma spiritualité. Je la dis sans cesse pour moi et pour les autres, en marchant, en auto, dans les endroits publics, dans une file d’attente, en me réveillant la nuit, partout. Je la dis comme un réflexe chaque fois que j’ai un problème, une difficulté, une peur, une angoisse. Je l’appelle parfois ma prière miraculeuse tant elle produit ce qu’elle signifie.


Une prière pour méditer

C’EST UNE PRIÈRE QUI SE PRÊTE autant à la méditation qu’à la récitation. Dans tous les cas, la meilleure façon de la réciter est de le faire lentement, conscient de s’adresser à la puissance divine, conscient aussi des énergies spirituelles qu’elle dégage. Plus l’intériorisation est grande, plus ces énergies sont alertes. Aussi faut-il la réciter lentement de façon à favoriser l’intériorisation. En la récitant, on s’efforce de garder un état de conscience le plus élevé possible et d’y adhérer puissamment. La prière commence quand la conscience a pénétré dans les mots et que l’esprit est actif et remplit complètement l’invocation formulée. Il se dégage alors un sentiment de foi et de confiance garant de toute prière.


Des mots puissants

AU PLAN PSYCHOLOGIQUE, on pourrait ajouter que la répétition des trois mots Lumière, Force et Paix ─ des mots forts, puissants et évocateurs  ─  exerce une action bénéfique sur le mental, irriguant toutes les plages de la vie. Il y a des mots qui créent, qui ont des vibrations et qui font vivre et les mots lumière, force et paix sont de cet ordre. Quand ces mots atteignent le subconscient et s’y logent, ils exercent une influence énorme sur la personne. Ils émettent des ondes intérieures dont la résonance se transmet à toutes les cellules du corps. Ils sont capables de transmettre la pulsation de la vie. Ce pouvoir est d’ailleurs confirmé par la psychologie dynamique qui montre comment on peut être déterminé par ses pensées et par les mots que l’on utilise. À travers eux, c’est toute la vie qui est touchée et, à travers elle, le destin lui-même.


Une bouée de sauvetage 

Bien sûr, il y d’autres prières fort recommandables, mais je vous propose celle-là. Sincèrement, Dieu peut-il refuser une telle demande ? Cette prière deviendra chez vous comme un réflexe. Elle vous accompagnera dans toutes les circonstances de votre vie. Ce sera votre façon de prier et, dans bien des cas, votre bouée de sauvetage…

Jean-Paul Simard


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Hommage à une figure attachante de l’Église (l’abbé Raymond Gravel)

Abbé Raymond Gravel 310x206Hommage à une figure attachante de l’Église
(
Le Quotidien, ce 19 août 2014
par Jean-Paul Simard, écrivain et théologien)

 


L’ABBÉ RAYMOND GRAVEL, UN SACRÉ CURÉ…
Télé-Québec soulignera cette semaine le premier anniversaire du décès du bien-aimé homme de foi en présentant le documentaire du réalisateur Patrick Brunette, intitulé Raymond Gravel, un sacré curé. «J’aimais le double sens, déclare le cinéaste au Journal. C’est souriant, un peu cinglant… À son image…». 
L’abbé Raymond Gravel n’avait peur de rien.
Dans cette optique, je vous invite à lire le témoignage ci-dessous que j’ai déjà écrit pour un journal. 


 L’abbé Raymond Gravel, qui a marqué le paysage religieux et social québécois, n’est plus. Sa mémoire cependant demeure, témoignant de l’existence de l’humanisme chrétien. Comment mieux parler de cet homme d’Église qu’en disant qu’il avait le physique de l’emploi : une figure de pasteur taillée sur mesure, accueillante, attachante, sympathique, ne reflétant aucun dogmatisme ou autoritarisme religieux. Si je voulais une représentation de Jésus sur terre c’est à la personne même de Raymond Gravel que je songerais spontanément. Pour sa ressemblance physique avec le Christ? Peut-être, mais surtout morale, lui qui acceptait inconditionnellement toute personne sans aucun jugement définitif. Son action pastorale en témoignait. Raymond Gravel, c’était le baume sur la plaie. Son message était le suivant : peu importe que vous viviez en rapport ou non avec l’Église, courage! Ne désespérez pas. Même si vous êtes divorcés, Dieu est là. Même si vous avez avorté, Dieu est là. Même si vous êtes homosexuels, Dieu est présent dans votre amour partagé. Raymond Gravel, c’était la lumière des gens perdus dans la nuit de la vie. C’était la remise en question d’une certaine religion qui impose, rejette et exclut. Il nous a transmis les valeurs d’un amour évangélique vécu dans les réalités changeantes de la vie. Il représentait l’arrachement à la pesanteur dogmatique de la croyance, à ces exigences de fidélités inhabitables responsables de tant de naufragés de l’Église, dans ces moments où l’être humain finit par décrocher. Aussi apparaissait-il dans l’imaginaire québécois comme l’image idéale de l’Église. Des personnes de tout horizon, de tout métier, de toute allégeance politique ou religieuse se reconnaissaient spontanément en lui. Pour beaucoup, l’Église du Québec c’était Raymond Gravel.  

Malgré cela ─ et peut-être même à cause de cela ─, il était devenu la bête noire de l’Église, celle d’ici et celle de Rome, qui l’a rappelé à l’ordre en termes non équivoques pour ses prises de position trop libérales. Je ne veux pas me substituer au jugement de l’Église, mais simplement rappeler que Raymond Gravel savait, par contre, maintenir en action les signes vitaux de la religion, c’est-à-dire celle qui a le plus de chance d’attirer les fidèles. Pour cette raison, nous aurions encore eu longtemps besoin de sa présence. Malheureusement, il nous a quittés trop tôt. Mais son étoile n’est pas près de s’éteindre au firmament. Puisse-t-elle être une source d’inspiration pour de nombreux jeunes gens attirés par la prêtrise, une espèce nécessaire mais en voie d’extinction. Puisse-t-elle aussi guider, comme pour les mages de l’Évangile, tous ceux et celles qui sont en quête de signes révélateurs de l’invisible. C’est dans cet esprit que je dis au grand pasteur que fut Raymond Gravel : «Merci pour ta présence chaleureuse et ta féconde action pastorale.»

 


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La résilience, une attitude clé

LA RÉSILIENCE EST UNE ATTITUDE CLÉ dans le comportement humain, surtout dans les moments difficiles de la vie. La résilience a connu une vogue spectaculaire depuis que le célèbre neuropsychiatre, Boris Cyrulnik, l’a popularisée. Il la définit en termes poétiques comme l’« art de naviguer dans les torrents ». La résilience nous enseigne qu’ « il n’y a pas de fatalité dont on ne peut sortir ». Boris Cyrulnik appuie cette conviction sur la trajectoire surprenante des survivants de l’Holocauste, ceux qui évidemment ont échappé aux chambres à gaz.

Dans une situation de souffrance ou de maladie, la personnalité de celui qui souffre joue un rôle déterminant. Le coefficient de résistance à la douleur d’un individu dépend de ses valeurs, de ses schèmes de pensée, de tout ce qui en somme contribue à le façonner. C’est ce qu’on appelle l’aptitude à la souffrance ou la capacité de résilience. Les psychothérapeu­tes sont d’avis que beaucoup de névroses prennent leur source précisément dans le refus ou l’incapacité de souffrir.

La pensée bouddhiste, qui a une longue tradition dans l’approche de la souffrance, confirme ces données. Le Dalaï-Lama enseigne que les souffrances du corps proviennent souvent de l’esprit, et qu’à souffrance corporelle égale, un esprit paisible et heureux souffre beaucoup moins qu’un esprit agité et inquiet. De même quelqu’un dont l’esprit est lucide, ouvert, équilibré, adoptera des attitudes conciliantes en face d’inévitables difficultés et demeurera dans la paix même si de grands malheurs lui arrivent, tandis qu’un esprit borné, agité et inquiet, non réfléchi, sera tout de suite désemparé et démuni devant un simple imprévu désagréable. Dans la résistance à souffrir, l’esprit est beaucoup plus important que le corps.

Cela vient sans doute du fait que la conscience que l’on a de la souffrance contribue pour une large part à l’augmenter. La matière, le monde végétal ne souffrent pas. L’homme a cette possibilité de souffrir plus que les autres êtres vivants de la Création, en cela même qu’il peut penser à sa souffrance. Il peut l’appréhender, la sentir venir, en mesurer l’impact. Et cette conscience contribue à augmenter considérablement la souffrance. «Un homme qui souffre avant le temps souffre plus que nécessaire», écrivait Sénèque. Quand on craint de souffrir on souffre déjà de ce que l’on croit. À cela s’ajoute le fait que la souffrance devient plus grande encore quand on prend conscience de la beauté, de la bonté et de l’ordre qui existe dans le monde.

 


LA RÉSILIENCE PROBABLEMENT L’ATTITUDE la plus importante dans la vie. La qualité maîtresse de l’existence. La résilience tient dans l’aptitude à retrouver son équilibre après avoir vacillé, là où d’autres se seraient effondrés. Tel un Phoenix qui renaît de ses cendres, savoir se reconstruire après un drame, un deuil, un accident, une agression. Boris Cyrulnik dit que l’on peut même en arriver à vivre «un merveilleux malheur». Mais attention! Faire preuve de résilience ne signifie pas afficher un optimisme béat. Ce n’est pas non plus se croire invulnérable. On n’est pas résilient de facto dans la vie. La résilience se cultive. Elle est le fruit d’une force intérieure faite de sagesse et de discernement qui permet de faire face au monde tel qu’il est.

Jean-Paul Simard

 

La résilience, une attitude clé

meditationLA RÉSILIENCE EST UNE ATTITUDE CLÉ dans le comportement humain, surtout dans les moments difficiles de la vie. La résilience a connu une vogue spectaculaire depuis que le célèbre neuropsychiatre, Boris Cyrulnik, l’a popularisée. Il la définit en termes poétiques comme «l’art de naviguer dans les torrents». La résilience nous enseigne qu’«il n’y a pas de fatalité dont on ne peut sortir». Boris Cyrulnik appuie cette conviction sur la trajectoire surprenante des survivants de l’Holocauste, ceux qui évidemment ont échappé aux chambres à gaz.


DANS UNE SITUATION de souffrance ou de maladie, la personnalité de celui qui souffre joue un rôle déterminant. Le coefficient de résistance à la douleur d’un individu dépend de ses valeurs, de ses schèmes de pensée, de tout ce qui en somme contribue à le façonner. C’est ce qu’on appelle l’aptitude à la souffrance ou la capacité de résilience. Les psychothérapeu­tes sont d’avis que beaucoup de névroses prennent leur source précisément dans le refus ou l’incapacité de souffrir.

LA PENSÉE BOUDDHISTE, qui a une longue tradition dans l’approche de la souffrance, confirme ces données. Le Dalaï-Lama enseigne que les souffrances du corps proviennent souvent de l’esprit, et qu’à souffrance corporelle égale, un esprit paisible et heureux souffre beaucoup moins qu’un esprit agité et inquiet. De même quelqu’un dont l’esprit est lucide, ouvert, équilibré, adoptera des attitudes conciliantes en face d’inévitables difficultés et demeurera dans la paix même si de grands malheurs lui arrivent, tandis qu’un esprit borné, agité et inquiet, non réfléchi, sera tout de suite désemparé et démuni devant un simple imprévu désagréable. Dans la résistance à souffrir, l’esprit est beaucoup plus important que le corps.

Cela vient sans doute du fait que la conscience que l’on a de la souffrance contribue pour une large part à l’augmenter. La matière, le monde végétal ne souffrent pas. L’homme a cette possibilité de souffrir plus que les autres êtres vivants de la Création, en cela même qu’il peut penser à sa souffrance. Il peut l’appréhender, la sentir venir, en mesurer l’impact. Et cette conscience contribue à augmenter considérablement la souffrance. «Un homme qui souffre avant le temps souffre plus que nécessaire», écrivait Sénèque. Quand on craint de souffrir on souffre déjà de ce que l’on croit. À cela s’ajoute le fait que la souffrance devient plus grande encore quand on prend conscience de la beauté, de la bonté et de l’ordre qui existe dans le monde.

 


LA RÉSILIENCE est probablement l’attitude la plus importante dans la vie. La qualité maîtresse de l’existence. La résilience tient dans l’aptitude à retrouver son équilibre après avoir vacillé, là où d’autres se seraient effondrés. Tel un Phoenix qui renaît de ses cendres, savoir se reconstruire après un drame, un deuil, un accident, une agression. Boris Cyrulnik dit que l’on peut même en arriver à vivre «un merveilleux malheur». Mais attention! Faire preuve de résilience ne signifie pas afficher un optimisme béat. Ce n’est pas non plus se croire invulnérable. On n’est pas résilient de facto dans la vie. La résilience se cultive. Elle est le fruit d’une force intérieure faite de sagesse et de discernement qui permet de faire face au monde tel qu’il est.

Jean-Paul Simard

 


POUR EN SAVOIR PLUS :
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http://jeanpaulsimard.com/index.php/sample-page/avez-vous-une-trousse-de-premiers-soins-spirituels/

http://www.archambault.ca/jeanpaul-simard-lautre-voie-de-guerison-JLI3181309-fr-pr

 


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