À LIRE DANS LES MOMENTS D’ÉPREUVES
J’extrais le passage suivant d’un livre magnifique intitulé Maria, Les fleurs d’amandier. Un livre de l’écrivaine espagnole Maria Ostenero-Leon. Cette femme vient de passer à travers une très grande épreuve. S’ouvre alors devant elle un horizon de sens et d’espoir. Elle l’exprime à travers l’image de la renaissance printanière, symbole même de la vie qui renaît de ses cendres. Elle écrit :
« [Oui] Je vais attendre le printemps. Je sais que tout doit renaître, refleurir. Je sais que le tapis vert du pré s’ornera de boutons d’or, que les arbres offriront au soleil les splendeurs qu’ils tiennent cachées, mais mon cœur est en alerte, et je n’ai pas la patience de garder les yeux fermés pour laisser au printemps la joie de me surprendre. Comme on attend la venue de l’être aimé, comptant les jours et les heures, espérant sa silhouette jusqu’au bout de la nuit, tendant l’oreille parce qu’on a cru reconnaître le bruit de ses pas, je guette le printemps.
Je suis amoureuse de lui.
Je suis amoureuse de la vie. »
SAVOIR MESURER LE PRIX INFINI DE L’EXISTENCE
Quand il est question du non-sens de la vie, j’aime bien évoquer un exemple puisé dans un ouvrage célèbre de Dostoïevski, où il met en scène un personnage, Ivan Karamazov, dont l’existence est lourdement hypothéquée par le non-sens de sa vie. Mal dans sa peau, mal dans son existence, il cherche, il se tourmente… Aliocha lui dit alors: «Aime la vie: il suffit que tu aimes la vie. Ensuite, tu en chercheras le sens». À celui qui aime la vie, la vie octroie le don du sens. Le sens naît de l’amour de la vie.
Ainsi faut-il comprendre que la recherche de sens ne peut se faire qu’à travers une ouverture et une adhésion profondes à la vie. De quelle façon? En s’efforçant de mesurer le prix infini de l’existence. En se rattachant à la vie comme à sa source même. En rétablissant le flux vital là où le courant a disparu. En témoignant que toute vie est importante et que toute mutilation, de quelque nature que ce soit, est une catastrophe, une sorte de fin du monde. En proclamant que la vie est sacrée et que celle de l’homme en particulier recèle des trésors d’éternité.
LE BONHEUR D’ÊTRE EN HARMONIE AVEC LA VIE
Chez les humains, comme dans le règne végétal, animal et le cosmos en général, un immense courant vital transcende la réalité. Il existe partout une puissance germinative à l’œuvre dans l’univers et cette puissance, c’est celle de la vie. La vie tend à s’affirmer, en dépit de tout ce qui peut le nier. Elle nous permet de penser que le monde en général n’est pas hostile, mais bon et habité par le bien, même si ce ne sont pas tous les humains qui en témoignent. Aussi n’y a-t-il pas de plus grand bonheur que d’être en harmonie avec la vie. Inversement, il n’y a pas de pire tristesse que de se sentir jetés dans l’existence, incapables de s’y adapter. Se sentir en lien avec la vie donne le goût d’exister.
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