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Petit-Saguenay
PETIT-SAGUENAY
Mollement blotti dans son écrin de montagne,
Bordé au sud par sa rivière enchanteresse,
Petit-Saguenay est un village qui gagne
Tout amant de la nature en quête d’ivresse.
Le village comprend, dans sa beauté étale,
La rue du Quai avec ses coquettes maisons,
Ses parterres fleuris au ton carte postale,
Le Village-Vacances, à l’estivale saison.
S’ajoutent pêche, canotage, ski nordique,
Les randonnées pédestres dans les sentiers
Offrant au marcheur un paysage féerique
Le long des rives ondulantes du Saguenay.
Quand je marche dans l’aube fraîche du matin,
Ou le soir, sous l’argent d’une lune tardive,
J’aime me rendre au quai par l’invitant chemin,
Au bout duquel mon âme part à la dérive.
Attiré par le Fjord dominant l’horizon,
Seul témoin de sa mystérieuse splendeur,
Oh! combien j’aimerais que ces vives émotions
Puissent demeurer dans les archives du cœur.
Bouleversé par le sublime paysage
Qu’offrent ces lieux dans leur séduisante beauté,
Je rêve, tel le Poète, d’habiter ce village,
Où tout n’est qu’ordre, luxe, calme et volupté.
Jean-Paul Simard
L’Anse-Saint-Jean
HOMMAGE À L’ANSE-SAINT-JEAN
(Village pittoresque sur la route du Fjord)
Anse-Saint-Jean, village pittoresque,
Serti dans le creux lové des montagnes,
Tu brilles à l’horizon comme une fresque
Où se marient nature et patrimoine.
Reconnu comme l’un des plus beaux villages*,
Tu éveilles en nous la mythique image
De la Beauté divine originelle,
Pur don de tes ressources naturelles.
Celui qui, animé d’une âme altière,
Gravit le sentier de la Tabatière,
Découvre un panorama grandiose
Qui séduit le regard où qu’il se pose.
Éden mythique, tel apparaît le Fjord,
Cadeau des dieux à l’habitant du Nord,
Où, majesté, splendeur, magnificence
Vouent l’être tout entier à l’ivresse des sens.
L’Anse-Saint-Jean, avec son patrimoine,
Ses maisons d’époque, sa classe artisane,
Ses activités d’hiver et d’été,
Quel Havre de paix, de charme étalé
Sur le littoral du Saguenay !
Jean-Paul Simard, écrivain saguenéen
* Reconnu par L’Association des plus beaux villages du Québec, en 1998.
Rivière-Éternité
Musée exceptionnel des richesses du Fjord,
Offrant nature, accueil, croisières et randonnées,
Baie mystérieuse où s’enchâssent les trésors,
Ainsi se présente Rivière-Éternité.
Sa toponymie aux vocables religieux,
Le profil ascensionnel de son paysage,
Le sentiment mystique émanant de ce lieu
Disposent à la symbolique de son langage.
Caps Éternité et Trinité, vifs rappels
En terre nordique, de l’Olympe sacré,
L’un voué à la mémoire de l’Éternel,
L’autre à la Vierge votive des naufragés!
L’âme d’un peuple devient ce qu’elle contemple.
Celle des Éternitois vivant dans ce temple,
Modelée sur la divinité qui protège,
Mérite bien son nom de «Bethléem des neiges».
L’exposition internationale de crèches
Est une activité culturelle qui prêche
Le souvenir chrétien de la Nativité,
Hommage rendu en hiver et en été.
S’ajoute le rituel de la pêche blanche,
Et le tableau unique du pêcheur en transe
Quand sébastes, morues, éperlans arc-en-ciel
Sont retirés des eaux de la baie éternelle.
Lorsque l’heure tombe où le crépuscule descend
Et que les lieux baignent dans une odeur d’encens,
Il n’est pas rare de voir dans l’air s’élever
Un parfum divin d’Éternité.
Jean-Paul Simard
Saint-Félix-d’Otis
Sis en retrait du Saguenay,
Cet oasis de villégiature
Semble tirer sa renommée
D’un mariage avec la nature.
Favorisé d’un décor idyllique,
Le village attire les cinéastes
Qui laissent sur leur passage des traces
De montages cinématographiques.
C’est d’ailleurs La robe noire qui donna l’idée
De créer le Site de la Nouvelle-France,
Haut-lieu d’une activité saisonnière intense
Auquel son destin est intimement lié.
«Vivez la Nouvelle-France au XVIIe siècle»,
Telle est l’invitation qui nous est proposée,
D’aller voir un jour, hiver comme été,
Un lieu typique de l’histoire du Québec.
Le site évoque, sur un mode théâtral
La culture française en Amérique,
Du peuple huron, les coutumes ancestrales,
Sans compter les fouilles archéologiques.
Accessible par terre et mer,
Ce lieu qu’on dit original
Attend le visiteur qui rêve
D’un dépaysement total.
Jean-Paul Simard
La Baie
La Baie, ville hôtesse des premiers arrivants
La Baie, la belle, la fabuleuse…
Combien de fois as-tu livré à mon âme éplorée le Dieu du beau ?
Combien de fois m’as-tu servi de refuge à mon âme nostalgique ?
Hymne à ma ville
Un jour, sur les bords de la rivière Saguenay
Pays de neige, de lacs, de montagnes, de marées,
Tu jaillis tel un Fjord du courant de l’histoire,
Faisant d’un Royaume une ville aux mille espoirs.
La Baie, la fabuleuse, berceau des origines,
Chicoutimi, la reine, chef-lieu de la mairie,
Jonquière, l’industrieuse, forgée dans ses usines,
Laterrière, l’artisane, son moulin, sa prairie.
Lac Kénogami , terre-mère de villégiature,
Shipshaw, force hydroélectrique de la nature,
Canton Tremblay, mémoire vive de son épopée.
Gens d’honneur, de foi, d’action et de causerie,
Unis dans le destin, dans l’épreuve et les défis,
Ainsi rayonne l’âme de la nouvelle cité,
Magnifiquement appelée Ville de Saguenay.
Jean-Paul Simard
* Poème de forme libre imitant le sonnet.
* Causerie : terme du terroir signifiant causer, parler familièrement.
* Saguenay : mot de la langue montagnaise signifiant «là où l’eau sort».
Le Fjord du Saguenay (le parc marin)
HOMMAGE À MON FJORD
(Parc marin du Saguenay)
Quand, sur la Marjolaine, à l’été des croisières,
Je vogue sur les eaux de la rivière Saguenay,
La vue du Fjord dans sa beauté sauvage et fière
Réveille en moi un sentiment d’éternité.
Quel artiste divin de l’ère préhistorique
A sculpté ce paysage au profil épique,
Découpant d’un glacier tranchant le lit profond
Des eaux majestueuses, offertes aux hommes en don!
Ancienne vallée glaciaire aux falaises escarpées,
Elle offre Tableau dans sa nudité austère,
Cap Trinité, dive cathédrale de pierre,
Des rives perlées d’anses et de pics étalés.
Avec son parc marin et sa faune aquatique,
Ses marées diurnes aux relents de sortilèges,
Le Fjord ensorcelle de son pouvoir magique
L’âme du voyageur qu’ attire le mystère.
Jean-Paul Simard, écrivain saguenéen